mercredi 17 avril 2013

Idole


Voici le décor: RER B parisien (je précise, parce que c'est la ligne la plus horripilante de tous les transports parisiens!), heure de pointe, fin de journée harassante. Des dizaines de franciliens entassés dans la rame.

La (douce) sonnerie du RER retentit (délicatement), là, tous les pèlerins qui se trouvent encore sur le quai, faute de place dans le RER, se sentent obligés de bousculer ceux qui sont à l'intérieur (genre la sonnerie signifie “Go! Foncez dans le tas!” ou alors ils sont vénères parce qu'ils sont sûrs cette fois qu'ils ne rentreront pas dans ce RER - c'est vrai que le prochain est dans au moins 2 minutes - donc ils bousculent les autres pour se venger…) et bien sûr ceux qui sont dedans se retrouvent encore plus collés les uns aux autres, limite à s'emballer tellement ils sont collés: Peace & Love! Beurk.

Je suis dans le RER, collée contre les strapontins relevés et tous ceux qui ont réussi à enter dans le RER. Ceux de l'extérieur bousculent. Une Dame de 60 ans ou plus est devant moi, bousculée elle aussi (style Dame parisienne très chic et active). Sur un ton supérieur mais sincère, très calme, elle s'adresse à un type qui vient de tous nous bousculer:

“- Connard!”

On se regarde, on se sourit. Cette femme est mon héroïne. Quand je serai grande, je veux être comme ça!

(Article posté sur le 1er blog le 30.03.2008.)

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